Sur Lignes – 1/ Introduction
Deux mots, à peine, avant d’entrer dans le vif du sujet. La question sera : qu’est-ce qu’une œuvre comme Lignes 1 peut apporter à l’écrivain ? Comment celui-ci peut-il en faire un outil de travail ?
On soutiendra que cette œuvre peut, au moins, indexer un manque. En tant que spectateur de cette œuvre, j’y trouve des sensations ; si je poussais l’analyse suffisamment profondément, je trouverais au moins une suffisamment spécifique pour que l’écriture n’ait pas été (encore ?) à même de la produire. J’aurai donc trouvé un obstacle à ma pratique. Celui-ci pourra-t-il être franchi ? Seules les œuvres répondront.
Dans cette première œuvre de Muriel Leray, le dernier mot frappe : coup. Et ce mot semble être le théâtre d’un retournement : il semble, s’il faut en dire plus, que le spectateur y donne le dernier coup de poignet. Je partirai de cette sensation. Je m’en rapprocherai par les deux bords : par le texte, passant par une analyse rythmique ; puis par le cadre. La synthèse sera l’occasion d’affiner la vue sur l’obstacle et d’en tirer quelques leçons.
Sommaire:
- 2.1/ Texte – analyse rythmique
- 2.2/ Texte – “coup” rythmiquement en position d’exception
- 2.3/ Texte – continuité du sens
- 2.4/ Texte – incertitude orthographique
- 3.1/ Cadre – forçage de l’interprétation
- 3.2/ Cadre – géométrie et langage en général
- 3.3/ Cadre – géométrie et langage en particulier
- 4/ Conclusion – vision de l’obstacle
- 4.1/ Conclusion – la disjonction par des moyens plastiques
- 4.2/ Conclusion – une piste pour l’écrivain
- 4.3/ Conclusion – projet