Scholie à la proposition 2 – 3/ Solidarité dans les conséquences
Dans « Selon », il y a aussi introduction d’un narrateur sceptique ; provoquant la division d’un texte entre :
- d’une part, un langage qui cherche la rupture (entre autres par la séparation linéaire du pérenne…) ;
- et ce narrateur sceptique qui nie toute rupture ; provoquant par cette négation, peut-être ? une occurrence.
Cette division indécise est une conséquence purement littéraire qui ne doit rien à la Logique Linéaire. Et ce n’est même pas à cet obstacle-là qu’elle tente de se mesurer. Il serait plus juste de dire qu’elle se confronte à Lignes 1 (1500 musulmans) de Muriel Leray. Ou à d’autres de ses œuvres qui produisent, dans une installation, une division similaire. Le problème de « Selon ».fut de savoir si un texte pouvait, sans moyen plastique, produire une telle division. En somme, si une autre sensation de division était possible (littéraire, dirons-nous) qui pourrait se mettre à la hauteur de la division plastique et s’inscrire avec elle dans une solidarité.
Pour récapituler : ce qui nous interpelle dans les pratiques extérieures, ce sont les conséquences (les sensations, les théorèmes) et non les moyens (les matériaux, les axiomes). La proposition 2 suggère donc que ce qui existe littérairement, c’est ce qui soutient la comparaison de ces conséquences-là. Dit encore autrement : tu gagneras certes quelque chose à t’inspirer des autres pour leur technique ; mais demande-leur plutôt quel obstacle te bride. Fort de cette connaissance, tu pourras ensuite chercher, par de nouveaux moyens, à rejoindre leurs plus belles luttes ; et à y contribuer de nouvelles armes.