NOM DE MON DE, lecture du 12 janvier 2012 – Isabelle Lartault
J’ai eu l’occasion d’assister à quelques lectures de NOM DE MON DE ; celle du 12 janvier 2012 est bien plus vive dans mon souvenir.
Certes, Isabelle Lartault particularise chaque lecture de NOM DE MON DE en fonction du lieu et de l’événement dans lequel elle s’insère. Si celle-là a pour moi acquis une certaine singularité, ce n’est pourtant pas, en premier lieu, par cette particularisation.
Deux lecteurs y lisaient simultanément, indépendamment, une liste de données numériques et d’intitulés possibles ; par moment totalement décorrélées, semblant à d’autres moments se répondre l’un l’autre ; mais, au milieu, quelque frisson local issu de l’alternance aléatoire de ces instants.
Ce qui me frappe ici est d’abord cette impuissance à éclaircir ce frisson par le simple détail des éléments. Puis le fait que la particularisation de la lecture vient souligner cette difficulté : paramètre changeant de la lecture, elle est pourtant impuissante à expliquer ce qui me la distingue vraiment parmi les autres ; de sorte qu’elle semble souligner la belle fragilité de certaines sensations.